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Reflets du Passé

Actualité de l'auteur et de sa collection aux éditions Dualpha, ayant vocation à exhumer des textes toujours d'actualité. Thèmes abordés : Magie,illusionnisme, prestidigitation, ésotérisme. Pour tous contacts avec la rédaction de ce blog, pour poser vos questions, et pour être averti de nos nouvelles mises en ligne : refletsdupasse@gmail.com Attention tous les textes mis en ligne sur ce blog sont soumis au Droit d'Auteur.

jeudi 29 mars 2012

HOUDINI, Harry, Erich Weiss, dit (1874-1926).


Texte emprunté au Tour du Monde de la Magie et des illusionnistes (747 notices sur la magie), éditions Dualpha © Richard Raczynski.
Magicien américain qui choisit son nom de scène en hommage à Robert-Houdin.
Fils de Cecilia Steiner Weiss et de Mayer Samuel Weiss (Rabbin, enterré au cimetière Machpelah dans le Queens).
Il suit une scolarité primaire à l’école d’Appleton dans l’état du Wisconsin.
Dans sa jeunesse et son adolescence, il collectionne les médailles d’athlétisme (une photographie datée de 1890 le représente exhibant ses trophées).
Membre (aux côtés de son épouse et assistante Bess, née Wilhelmina Béatrice Rahner d’une famille d’immigrés catholiques allemands, 1876-1943) du Welsh Brothers Circus en 1896 (année de son mariage). Ensemble ils résident à New York, au 278 West-113 Street.
Il exerce de multiples « petits boulots », dont celui de vendeur de journaux à Milwaukkee.
Si le début de sa carrière se confine dans un registre classique de cartomane, il donne une orientation très spectaculaire à ses prestations, en se proclamant le « Roi de l’évasion ».
Dès 1895 il se présente comme « The Expert Handcuff Manipulator », se jouant de tous les mécanismes de menottes.
Dès lors, il multiplie les défis, faisant rentrer la magie et l’illusion dans l’ère de la communication et de la publicité.
Il devient incontournable dans l’art de l’évasion, synonyme en magie d’escapologie (du verbe anglais escape : s’échapper).
Sur la genèse de cette technique, on évoque quelquefois un énigmatique et hypothétique artiste gitan (sur lequel les éléments matériels font objectivement défaut) qui, sous le pseudonyme de Danny Boswell, aurait été l’élément déclencheur de l’escapologie vers 1800.
Houdini maîtrise son image à la perfection par des apparitions marquantes : il se joue de ses chaînes en se jetant du pont Harvad à Boston en avril 1908, il s’échappe d’une camisole de force, en public devant la foule, maintenu dans le vide par un câble à Times Square en 1915, puis devant la civette de A. Schulte (New York), performance rééditée à Washington en janvier 1922.
En 1914 il s’échappe d’une caisse immergée et cadenassée.
Dans cette volonté de marquer les esprits (et d’écarter les éventuels rivaux), Houdini s’en remet sans cesse, au sensationnel, à l’image de son incroyable numéro d’évasion (totalement inédit) à bord d’un biplan à Melbourne (Australie) en 1910.
Ces prestations sont filmées et diffusées par les médias, mais surtout par Houdini Picture Corporation, qui véhicule l’image à des fins commerciales.
Houdini, dans la gestuelle occulte nécessaire à l’accomplissement d’une évasion, pratique une forme d’acrobatie appelée Stunt.
Dans son registre de l’évasion, il connaît et inspire de nombreux imitateurs : Torrini, Excello, Randi (Jay Disbrow, né en 1926), Seymour Chwast (né en 1931).
Ce show Man hors pair s’avère être un stratège de l’image publicitaire, convoquant les journalistes avant chaque nouvelle prestation, faisant de la presse son allié incontournable.
De 1906 à 1908, il se lance dans la publication de la revue magique Monthly Magazine.
Il fut aussi, durant une courte période, le propriétaire du célèbre magasin de magie new-yorkais « Martinka Magical Palace ».
Houdini, au sommet de sa gloire voulu rendre visite à la veuve de Robert-Houdin. Il fit porter sa carte de visite et se vit essuyer le refus policé d’une dame qui n’en avait jamais entendu parler.
Finalement, l’entrevue se déroula, générant un fossé d’incompréhension et une grande confusion de part et d’autre, Houdini s’exprimant peu ou pas en français.
Son ouvrage publié en 1908, The Unmasking of Robert-Houdin (Robert-Houdin démasqué) égratigne la réputation magique de Robert-Houdin.
Faut-il y voir une conséquence de son hommage manqué ?
Il se produit pour la dernière fois à Montréal en 1926, avant de disparaître rapidement des suites d'une péritonite mal soignée. La cause exacte serait l’appendice percé après avoir été victime d’un coup porté à l’estomac, générant une péritonite. Houdini l’invincible avait pris l’habitude de désigner à chaque représentation, une personne dans le public pour lui asséner un violent coup de poing dans le ventre. L’ultime exercice se fit par surprise lors d’un coup (ou de deux) porté par l’un des trois étudiants venus le visiter dans sa loge du Princess Theater à Montréal, avant même qu'il ne puisse bander ses abdominaux.
Sur cette mort violente, une demande d’exhumation récente (23 mars 2007) relança une partie des fantasmes liés à sa disparition : 81 ans après sa mort, le roi de l’évasion allait-il sortir de sa dernière demeure à la demande de ses descendants, ultime facétie post-mortem de l’un des magiciens les plus médiatiques, ou manipulation malsaine à des fins mercantiles ?
Une rumeur accréditant la thèse d’une disparition par empoisonnement semble être à la base de cette volonté exprimée par un membre de sa famille.
Une demande d’autopsie faite à la Justice, dans le souci d’écarter toute hypothèse d’assassinat, semble faire suite à l’ouvrage de William Kalush et de Larry Sloman, The Secret Life of Houdini, relançant la théorie d’un complot ourdi par les spiritualistes, scénario s’écrivant au conditionnel.
La cérémonie des obsèques de Houdini permet d’éclairer son appartenance à la franc-maçonnerie (voir notice).
Son portrait est aujourd’hui exposé dans le bâtiment de la Grande Loge de New York (23e rue) sous lequel une mention précise : « Fils d’un Rabbin, Harry Houdini deviendra le magicien le plus fameux au monde. Sa spécialité était l’évasion. Il fut reçu Maître maçon dans la ville de New York, dans la Loge St. Cecile n °568, le 21 août 1923 ».
Houdini se produisit dans le Temple de la Grande Loge (au Rite Ecossais Ancien et Accepté) devant 4000 francs-maçons.
Il fut initié Apprenti le 17 juillet, et passé Compagnon le 31 juillet 1923, Shriner, au temple de la Meca peu de temps avant sa mort, en octobre 1926.
Les obsèques d’Harry Houdini (le 4 novembre 1926) à Detroit se déroulèrent sous l’égide des rabbins B.A Tintner (Janowitz), et Bernard Drachman (pour l’hommage posthume).
Des éloges collégiaux furent prononcés par Loney Haskell de la Guilde du théâtre juif (directeur du Arthur Hammerstein’s Victoria Theater de Brodway, N-Y) et par Henry Chesterfield, président des Artistes du Vaudeville National, et par la Society of American Magicians. L’inhumation se fit rituellement (au sens maçonnique).
Auteur de :
The Right Way to Do Wrong, 1906.
Handcuff Secrets, 1907.
The Unmasking of Robert-Houdin, 1908.
Magical Rope Ties and Escapes, 1920.
Miracle Mongers and their Methods, 1920.
Houdini's Paper Magic, 1921.
A Magician Among the Spirits, 1924.
Under the Pyramids en collaboration avec Howard Phillips Lovecraft, 1924.
Bibliographie :
The Orpheum Circuit News, 14 novembre 1915.
Conjurers’ Monthly Magazine, 15 septembre 1916, 15 mai 1917, 15 mai 1908, 15 juillet 1908.
(Anna Marcet) Marcet Haldeman-Julius, An interview with Harry Houdini : That Great Mystifier, that brilliant detector of frauds, that relentless debunker, in Haldeman-Julius Monthly octobre 1925.
Jewish Daily Forward, 1er novembre 1926.
Keith’s Theatre News, janvier 1926.
The New York Times, 3 Novembre, 1926, p. 23, 4e Colonne, Services at Elks Club by Jewish Theatrical Guild, N. V. A., Masons and Magicians.
In L’Escamoteur, sous la direction de Robelly, années 1947 à 1951, pp. 344, 1404, 1736, 1754, 1864.
How Houdini Died, in Magic Cauldron Magazine, Octobre 1965.
Rex Conklin, Houdini’s Last Performance, in Magic Cauldron Magazine, Décembre 1965
Walter Graham, Houdini’s Red Magic Section in Magic Cauldron Magazine, Mars 1969.
Beryl Williams Epstein, Sam Epstein, The Geat Houdini : Magician Extraordinary, 1973.
Henry Jefferson Moulton, Houdini’s history of magic in Boston, 1792-1915, a facsimile of the original manuscript, Meyerbooks, 1983.
William Kalush et Larry Sloman, The Secret Life of Houdini, 2006.
Brooke Kamin Rapaport, Houdini, Art and Magic, avec les contributions de Alan Brinkley, Gabriel de Guzman, Hasia R. Diner, Kenneth Silverman, The Jewish Museum, New York, Yale University Press, New Haven et Londres, 2010.
Filmographie :
Houdini, le Maître du Mystère de J.Petithuguenin, 1919.
Backstage, 1919.
Houdini le grand Magicien, de George Marshall, 1954, avec Tony Curtis, Janet Leigh, Torin Thatcher.

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